Lors de cette étude je croise souvent les termes rave party et free party dans divers articles, documentaires et témoignages. Même dans certains discours médiatiques ces dénominations sont souvent confondus. Ce bref article sera l'occasion de rendre compte des recherches effectuées afin d'éclaircir ma vision de ces fêtes clandestines.
La rave party
C'est une soirée diffusant de la musique électronique accompagnée de spectacles de lumière. Les styles de musiques joués sont vastes : house, trance, psytrance, techno, électro house, drum and bass, breakbeat, dubstep, gabber, hardstyle, l'acid techno et acid house. Les rave party connaissent leur âge d'or en Grande Bretagne lors du développement des musiques électroniques durant la seconde moitié des années 1990. Mais ces soirées clandestines sont dans le viseur des autorités britanniques. Le 3 novembre 1994, le parlement vote " la clause Criminal Justice Bill du Criminal Justice and Public Order Act " définissant la rave comme « un rassemblement en plein air de cent personnes et plus (autorisées ou non à occuper le lieu) dans lequel de la musique amplifiée caractérisée par des pulsations répétitives est jouée pendant la nuit ». "Cette loi permet entre autres aux policiers de forcer les « ravers » à évacuer les lieux s’ils génèrent des nuisances et les contrevenants s’exposent à des peines de prison". Cette forte répression contraint donc les «sound system» britanniques (les organisateurs de ces soirées) à s’exiler, notamment en France, créant ainsi le mouvement Free party.
La free party
C'est à son arrivée en France que les raves se transforment en free party. Le mouvement des fêtes clandestines se poursuit donc sur le territoire français mais connaît lui aussi de fortes répressions. Les circulaires de 1995 (« Les soirées raves : des situations à hauts risques ») et de 1998 marquent une distinction nette entre les deux types de soirée. En France, les raves désignent des soirées réglementés (souvent payantes) et faisant l'objet d'une demande auprès des services administratifs tandis que les free party sont organisées clandestinement sans autorisation. Les free party, teuf ou fête libre sont des fêtes techno gratuites où le tarif à l’entrée (donation) est libre et laissée à l’appréciation des participants. Par son caractère interdit, les soirées se déroulent souvent dans la nature (forêt, montagne…) ou dans des usines ou hangars désaffectés.
Pour obtenir plus d'infos, je vous invite à consulter cet article.